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ITW : Julien Hervieux au Festival du Clair de Lune de Landerneau (29)

Interview pour le blog

Julien Hervieux en bref : – Titulaire d’un master en protection du patrimoine culturel de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (2002-2008), il a été consultant en solutions numérique, spécialité secteur culturel, tourisme et hôtellerie et formateur (2010-2017). – Auteur du Blog et livres : Un Odieux Connard (Points) – Créateur des vidéos et livres Le Petit Théâtre des Opérations (Albin Michel) – Scénariste de la bédé Le Petit Théâtre des Opérations, avec Monsieur le chien (Fluide Glacial) – Auteur de Sur les Rails (Filature(s)) – Auteur de À la Vie, à la guerre (12-21) – parodies chez Bragelonne ou univers noirs où l’action se déroule dans les ombres, à la frontière de notre champ de vision chez Castelmore – On peut aussi le retrouver chez : Casus Belli, Poulpe Fictions, Auzou, Hachette jeunesse…

Sa bibliographie (en bref car il y en a plein d’autres):

  1. A la vie, à la guerre – Epub– 2015


Quatrième de couverture : Julien Drouot était un jeune imprimeur parisien… Maintenant, c’est un soldat. Antoine Drouot, jeune homme de vingt-quatre ans, travaille à l’imprimerie Ledoux aux côtés de ses amis Jules Chemin et Lucien Ledoux. Tous les trois s’adonnent aux activités de leur âge : ils travaillent, passent du temps aux terrasses des cafés et s’amusent… La fête nationale du 14 juillet réserve même à Antoine une bien agréable surprise. Cependant, le climat est de plus en plus pesant dans les rues de Paris et à l’imprimerie. Le 1er août, la nouvelle tombe : mobilisation générale. Antoine et Jules rejoignent le 24e régiment d’infanterie et partent au front, tandis que Lucien reste à Paris grâce à son père. Les jeunes soldats découvrent la vie sur le front : la censure des courriers, les longues marches, l’horreur des combats, l’attente dans les tranchées, les nouvelles amitiés, les deuils, la peur…

  1. L’odieux connard. Qu’il est bon d’être mauvais – Points– 2015


Quatrième de couverture : « Qu’il est bon d’être mauvais ». C’est le credo de l’Odieux Connard dont le blog compte déjà près de 4 millions de lecteurs. Dans cet ouvrage, il persiste à signer des spoilers de films, tels Twilight en deux minutes, mais il s’interroge aussi sur des questions beaucoup plus pratiques : Comment parler le jeune ? Comment survivre au monde hostile d’une grande surface ? Faut-il coucher le premier soir ? Ce livre est composé aux deux tiers de textes totalement inédits et d’articles cultes du blog, comme l’art mystérieux du selfie ou la page Facebook d’Hitler.

  1. Au service de sa Majesté la mort : Tome 1, L’ordre des revenants – Castelmore – 2018


Quatrième de couverture : « Savez-vous pourquoi personne n’échappe à la Mort ? Parce que ses services sont les meilleurs. » Londres, 1887. Prise dans le carcan de la société victorienne, Elizabeth, jeune journaliste indépendante, n’a d’autre choix pour exercer son métier que de passer un accord avec un journaliste qui lui sert de nom de plume. Un accord funeste : quand ce dernier est assassiné sous ses yeux, Elizabeth, devenue gênante, est sommairement abattue… … pour se réveiller dans sa propre tombe. Commence alors pour elle une toute nouvelle « existence ». Sous la surveillance d’un étrange chaperon, Elizabeth rejoint, à son corps défendant, les rangs des Revenants, des morts-vivants chargés de traquer ceux qui tentent de repousser la venue de leur dernière heure. Elle œuvre désormais pour le compte de Sa Majesté la Mort elle-même, une activité bien loin du repos éternel…

  1. Le grand livre escape game – Marabout– 2019


Quatrième de couverture : C’est la première d’Otello : les spectateurs affluent et remplissent les loges tandis que musiciens, danseurs et couturiers font les derniers ajustements… Mais panique en coulisses !La cantatrice Barbara Malhansky est introuvable. Vous avez une heure pour aider le directeur de l’Opéra à la retrouver.Des coulisses aux sous-sols, progressez énigme après énigme en vous aidant des indices dissimulés dans les pièces les plus secrètes de l’Opéra…

  1. Orage Petit seigneur des ténèbres – Poulpes fiction – 2018


Quatrième de couverture : Et si on changeait la fin du conte ? Orage est un petit seigneur des ténèbres. Comme son père et son grand-père avant lui, son destin est tout tracé : il devra un jour enlever une princesse et perdre le combat contre le chevalier qui viendra la sauver. Tout ceci ennuie déjà beaucoup Orage, et plus encore les leçons interminables qu’il reçoit pour devenir un vrai méchant ! Son idée ? Enlever la princesse immédiatement pour être débarrassé et faire enfin ce qui lui plait !

  1. Au service de sa Majesté la mort : Tome 2, De vieux ennemis – Castelmore – 2019


Quatrième de couverture : « À vous qui avez osé attaquer la Mort : nos représailles seront impitoyables. »Un peu partout dans le monde, des imprudences ont récemment coûté la « vie » à des Revenants.S’agit-il de pures coïncidences ou l’Ordre est-il en train d’être attaqué ? Voilà qui complique sérieusement la mission de l’Ordre de Londres, toujours à la recherche de l’énigmatique W.Et ce n’est que le début des ennuis. Pour tenter de maîtriser la situation, Elizabeth va devoir se rendre à Venise et rencontrer Charon en personne…

  1. Le Petit Théâtre des Opérations – Fluide glacial – Mars 2021


Quatrième de couverture : Connaissez-vous l’histoire de la résistance héroïque des fusiliers marins bretons à Dixmude ? Et celle des héros de Menton ? Si les deux Guerres mondiales furent un énorme gâchis en vies humaines, elles furent aussi le théâtre d’actes de bravoure individuels et collectifs et d’anecdotes aussi drôles qu’improbables.Et au cas où vous vous poseriez la question, oui, tout est vrai.

Vous pouvez suivre l’actualité de Julien Hervieux sur : son blog en cliquant ici, sa page FB en cliquant ici

***

A l’occasion de sa venue au festival Clair de Lune de Landerneau, Julien Hervieux a pu rencontré quelques classes dont celle de ma fille du collège Mescoat pour parler de son roman Orage petit seigneur des ténèbres.







J’ai pu ainsi participer à cette rencontre et tout comme les élèves du collège faire dédicacer mes livres. Ce fut un super moment d’échange et de complicité car Julien Hervieux sait y faire pour mettre à l’aise et cela a permis aux collégiens de poser plein de questions fort intéressantes. Cela restera un bon souvenir pour tout le monde je pense.

Bonjour Julien Hervieux,

Je suis ravie de pouvoir vous proposer ce petit interview pour le blog Les passions d’Aely. J’avoue que cette rencontre dans le cadre d’une lecture avec la classe de ma fille est une aubaine pour moi. J’ai adoré votre série Au service de sa majesté la Mort et j’ai partagé de bonnes tranches de rire avec ma fille pendant ma lecture d’Orage petit seigneur des ténèbres. Avez-vous déjà prévus des suites à ces titres qui, soyons franc, cassent les clichés littéraires du genre ?

J.H : Des suites prévues ? Ma foi pour Au Service de sa majesté la Mort, la suite n’attend plus… que le feu vert de l’éditeur ! Qui a ses propres impératifs. Quant à Orage, si une suite est possible… je ne suis pas partisan de lui offrir de nouvelles aventures tant que je n’aurai pas trouvé LA bonne idée ! On connaît tous les suites décevantes, au cinéma comme en livre, alors je préfère penser qualité avant de vouloir enchaîner sur une suite, là, maintenant !


Avec Au service de sa Majesté la Mort on entre dans un domaine un peu à part puisque l’héroïne va se voir attribuer un nouvel emploi au sortir de la tombe. Vous avez créé là un univers vraiment intéressant et riche qui donne lieu à beaucoup de questions et de mystère encore après le tome 2. Nous sommes bientôt à Halloween et c’est une lecture que je conseille pour cette période (pour le reste de l’année aussi bien entendu).

Pourquoi la Mort ? A la base c’est tout de même sombre et froid la Mort pourquoi en avoir fait un organisme d’agents secrets en pleine période victorienne ? En tout cas j’avoue en avoir aimé l’ambiance et l’intrigue.

J.H : La période victorienne a un charme certain, difficile d’y résister, même côté auteur ! C’était donc le cadre parfait : le lecteur peut immédiatement penser aux allées brumeuses, aux silhouettes aux longs manteaux, aux navires à vapeur qui vont et viennent sur la Tamise… Ensuite, je voulais une aventure fantastique, mais comme souvent, à contrepied. Beaucoup d’univers fantastiques parlent de ce qui existe dans les ombres de notre monde : vampires, fantômes, loup-garous… l’idée était de voir ce qui se cachait dans les ombres de ces ombres : qu’est-ce qui fait peur aux vampires et autres revenants ? Quelle est l’organisation secrète dont même eux n’ont pas connaissance ? Les services de la Mort, puisqu’ils tentent de lui échapper !


Avec Orage petit seigneur des ténèbres, là encore vous prenez le lecteur à contrepied en imaginant un univers plein d’humour et de jeux de mots qui détourne même la définition de base du Manichéisme. Ici les notions de Bien et de Mal symboles même de vie dans l’univers d’Orage vont être ainsi tordues et transformées par nos deux jeunes héros.

Est-ce que votre but premier quand vous écrivez pour la jeunesse est d’inclure une morale ou cela vient-il ensuite ? Pourquoi mettre en avant des méchants et donc être à contre-courant des autres auteurs jeunesse ?

J.H : J’aime les méchants. Leur univers est finalement souvent assez peu exploré, contrairement à celui des gentils héros, dont on ne compte plus les aventures ! J’avais donc envie de montrer les coulisses… et c’est seulement ensuite que j’ai souhaité intégrer un message. Sur les rôles prédéfinis, qui ne le sont jamais, et sur le fait que ce n’est pas parce que quelqu’un a toutes les apparences du méchant ou du gentil qu’il l’est forcément !


. Si je ne me trompe pas, à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale, vous avez édité sous forme de feuilleton un récit historique tiré des journaux de marche du 24e régiment d’infanterie (dans lesquels sont décrits les manœuvres, les combats, les trajets, le quotidien des hommes, avec souvent de nombreux détails). Avec A la vie à la guerre vous avez ainsi remis votre « casquette » d’enseignant d’histoire pour faire découvrir au lecteur la grande guerre du point de vue des hommes et des femmes qui l’ont vécue.

Était-ce un choix personnel d’écrire ce récit tout d’abord, puis sous cette forme particulière de feuilleton ou enfin une demande particulière d’un éditeur ? Je ne l’ai vu actuellement que sous format numérique, existe-t-il en papier et chez quel éditeur ?

J.H : Il n’existe qu’au format numérique ! Et pour une bonne raison : ce roman était publié en temps réel, pour que le lecteur de novembre 2014 puisse lire, au jour le jour, ce qu’il se passait en novembre 1914 sur le front. Mon agent (qui est formidable !) et moi-même sommes donc allés proposer cela à un éditeur qui a dit oui ! L’idée du feuilleton plaisait beaucoup, mais cela imposait nombre de contraintes qui ont eu raison du projet après près d’un an de bons et loyaux services. Mais… rien n’est jamais terminé !

Plus généralement dans votre version auteur, j’aimerais savoir combien de temps cela vous prend pour dérouler un roman dans sa totalité ? D’où vous vient le sujet ? Quelles recherches effectuez-vous en amont ? ET surtout si vous faites partie des auteurs à plan ou qui se laissent entraîner par leurs héros pendant le complexe processus d’écriture ?

J.H : Alors là, vous tombez sur le mauvais client ! Car j’ai la chance d’écrire à un rythme soutenu. Un roman, si je suis inspiré, peut aller assez vite… puisque je m’impose un rythme d’un chapitre par jour. Ce qui, au bout de 30 jours, peut faire un roman ! Bien sûr, il y a ensuite la taille du projet qui peut faire varier tout cela, les relectures, corrections… mais mis bout à bout, je passe souvent environ 3 mois sur un livre (hors-recherches). Le sujet, lui, peut venir de l’éditeur (“On aimerait une parodie de…”), ce qui est un très bon exercice pour varier les plaisirs, sinon, cela vient souvent de rencontres, d’envies, de lectures… qui me font dire “Bon sang, tel sujet, ça pourrait peut-être faire un sujet de livre !”. Je le note alors puis je vois si je tiens quelque chose ou non, puis si des éditeurs se montrent intéressés (là encore, mon agent fait des étincelles !). De là, je fais toutes mes recherches avant le processus d’écriture : savoir à quoi ressemblent les lieux où l’aventure se déroule, en lire plus à ce sujet, quelles sont les méthodes de la police, de l’armée, des voyous… une partie du métier d’écrivain, c’est un peu du journalisme : creuser le sujet d’abord, en parler ensuite ! Tout cela, c’est souvent la partie la plus longue avant l’écriture en elle-même, évoquée plus haut. Et je fais partie des “architectes”, terme qui désigne les écrivains à plan. J’aime dérouler toute mon intrigue sur un plan, pour vérifier que tout s’équilibre, que tout colle, et seulement là, en avant ! Les héros s’échappent parfois, quand on se dit “Non, en fait, il devrait plutôt faire cela, le connaissant…”, mais dans ce cas, je retouche mon plan et essaie de retomber sur mes pattes. Mais j’ai un vrai besoin d’être méthodique en amont. C’est ce qui me permet de pouvoir écrire plus rapidement ! En n’ayant pas à m’arrêter 5 heures au milieu d’un chapitre pour rechercher une information. J’ai tout documenté avant de commencer l’écriture, et je suis donc à peu près paré.

Vous êtes encore assez jeune en âge mais vous avez déjà un panel assez intéressant de casquettes (enseignant, conférenciers, auteurs, blogueurs, youtubeurs…). Comment en êtes-vous venus à vous diversifier ainsi ?

J.H : J’aimerais vous dire que tout était prévu mais… en fait, presque rien ne l’était. Ma carrière est une succession d’opportunités, de petits tests type “Tiens, si j’écrivais un blog ?”, “Tiens, si je faisais des vidéos ?” et qui ont eu la chance de rencontrer un public, me donnant plus d’opportunités, et où j’ai ainsi pu tenter plus de choses… etc. Bref, ma vie est un long spectacle d’improvisation.

Vous avez aussi un éventail large d’écrits en tous genres : critiques cinéma humoristiques pour votre blog à de passionnants essais sur l’histoire de la Première guerre mondiale, vous écrivez de tout.


Pourquoi ce pseudo “Odieux connard” pour vos critique cinéma?

J.H : Pour donner le ton d’entrée de jeu. Mon but était de souligner les incohérences – nombreuses – dans les films. Et devenues tellement incontournables que désormais, elles sont légions dans tous les films et ne sont même plus relevées par la critique. Quand j’ai ouvert le blog d’un Odieux Connard en 2009, le web pullulait de blogs où les gens donnaient leur avis, jouaient les critiques, et parlaient d’eux. J’ai donc préféré créer un personnage, l’Odieux Connard, dont la ligne éditoriale serait claire : il n’aime rien, critique tout, est de mauvaise foi… et il faut croire que les gens aiment ça !

De même, le Petit Théâtre des Opérations, votre chaîne YouTube est une source d’informations ludique et documentée sur l’Histoire diffusée sous forme de petits films noir et blanc plein d’humour et de causticité. Ma fille en a d’ailleurs visionné quelques-uns avec beaucoup de plaisir avant de venir à cette rencontre.

Comment avez-vous eu accès à autant de sources? Est-ce du fait de votre formation d’enseignant en histoire ? (enfin si ce que dit la légende sur ce point est vraie) et surtout d’où vous est venue cette envie d’en parler de cette façon ? Et Pourquoi ?

J.H : Oui, j’ai une formation d’historien, ce qui aide, mais aussi, beaucoup de lectures qui m’aident énormément ! Ajoutez à cela l’énorme quantité de documents numérisés aujourd’hui en ligne, et extrêmement détaillés, ainsi que le concours de l’armée elle-même qui m’a parfois envoyé informations et documentations pour m’aider, et vous avez de quoi faire ! Quant à pourquoi parler d’histoire ainsi… eh bien parce que j’avais constaté que les anecdotes improbables accumulées au fil du temps et de mes lectures intéressaient à peu près toutes les oreilles, et pas seulement celles des amateurs d’histoire. Et puisque le web est déjà rempli de gens qui expliquent très bien l’histoire classique, pourquoi ne pas aborder la vulgarisation historique sous l’angle des “petites” histoires cachées dans la grande ? Après un ou deux tests, à l’écrit et à l’oral… le Petit Théâtre en vidéo était né.

Enfin pour finir avec mes questions …

Avec la situation sanitaire actuelle, beaucoup de salons ont été annulés. Quels sont les prochains rendez-vous que vous pouvez déjà nous proposer afin de vous y croiser dans les mois à venir ?

J.H : Eh bien sauf nouveau virus taquin, on me retrouvera à Dijon le weekend du 13 novembre 2021, à Toulon le weekend du 20 novembre, à Maubeuge le weekend du 4 décembre puis à Montreuil le lundi 6 décembre… et encore pas mal d’autres dates à confirmer !

Quels autres projets avez-vous en tête? Écriture ? Blog ? Conférences ?

J.H : Oh, j’ai toujours moult projets sous le coude, mais disons que Le Petit Théâtre des Opérations en bédé aura son tome 2 en mars 2022 si tout va bien ! Pour le reste, je ne souffle mot !

Allez-vous continuer à tester de nouveaux genres ? Lequel vous attirerait le plus que vous n’avez pas encore essayé ?

J.H : Je continue. La légende raconte qu’en janvier 2022, on me retrouvera même derrière un certain “SOS Contes de Fées”, où il sera question de licornes à grosses lunettes de soleil qui rendent la justice sur la route avec leur caserne de sorcières et autres lutins.

Vers lequel ne vous voyez-vous absolument pas (dans l’immédiat) vous projeter ?

J.H : L’intégrale de Guillaume Musso.

Merci beaucoup pour le temps que vous avez bien voulu m’accorder.

J’ai hâte de découvrir vos nouveaux romans et d’offrir à Noël à mon papa féru d’Histoire votre BD « le Petit Théâtre des Opérations » qui devrait fortement lui plaire.

JH : Merci à vous !

Chroniques :

*Au service secret de sa Majesté la Mort:

*Orage petit seigneur des ténèbres


HERVIEUX Julien – Orage petit seigneur des ténèbres
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