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Swann,Jess – La dame aux papillons


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Présentation de l’éditeur

Port Royal, 1815.

Violet Sorrow, née d’une Créole et d’un Anglais, ne se tient plus de joie! Elle va enfin rencontrer la famille de son défunt père et visiter la lointaine Angleterre, dont son père lui a tellement parlé. Mais quand elle arrive sur place, elle reçoit un accueil mitigé. Son cousin germain Andrew, ce jeune homme exécrable qui passe ses journées à boire, semble la détester, alors que sa cousine Constance l’enchante par son caractère joyeux et spontané. La société anglaise est-elle aussi parfaite qu’elle l’avait pensé ? Et quel secret cache aux yeux du monde William, l’oncle de Violet ?

Les apparences sont parfois trompeuses, ce que notre héroïne apprendra aux détours d’un récit gothique où la folie côtoie une antique mythologie… Sans oublier un soupçon de romance.

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Biographie de l’auteur

Née il y a un peu plus de trente ans du côté belge des verdoyantes Ardennes, Jess Swann est une amoureuse des livres depuis son enfance. Elle aime particulièrement les héroïnes au caractère bien trempé et à la verve mordante. Son roman favori ? Autant en emporte le vent ! Également adepte de la piraterie et du vampirisme, elle a commencé à écrire en 2006 et a découvert le monde merveilleux des fanfictions dans lequel elle évolue depuis, tout en développant ses propres personnages.

Fantaisie et aventure font désormais partie de son quotidien et elle profite de chaque minute de son temps libre pour écrire les histoires qui nourrissent ses rêves, qu’elles soient contemporaines ou dans le monde des pirates auquel elle reste particulièrement attachée.

Après la parution de son premier roman, une ré écriture moderne du célèbre “Orgueil et Préjugés”, Jess travaille actuellement sur son second roman qui modernisera cette fois “Raison et Sentiments” tout en développant des nouvelles plus personnelles, comme “La Dame aux Papillons”, un ouvrage d’inspiration gothique.

~~~~~~~~~~ Partenariats, forums et Lectures communes

Lecture en partenariat avec le forum Au Coeur de l’Imaginarium et les éditions Artalys.

 ~~~~~~~~~~ Mon avis:

Violet, jeune fille métisse née d’une créole et d’un anglais vit avec sa mère à Port-Royal (siège du gouvernement britannique en Jamaïque avant une catastrophe naturelle qui déporta la capitale vers la ville actuelle de Kingston). Depuis la mort de son père, la vie n’est plus très rose et elles sont contraintes de demander de l’aide à son oncle William Sorrow en Angleterre. Malgré le rejet dont elles avaient fait l’objet suite à la mésalliance de son père avec une créole, il y a 20 ans, Violet va donc pouvoir réaliser son rêve de visiter ce pays lointain. Sa joie est hélas contrebalancée par la tristesse de devoir partir seule rencontrer cette famille étrangère qu’elle ne connaît pas mais qui semble lui offrir une opportunité. Les apparences sont parfois trompeuses et le bonheur peut vite de transformer en désespoir lorsque tout semble se liguer contre vous. Car ce séjour ne va pas se passer comme elle l’a si souvent rêvé et sa désillusion n’aura de cesse de grandir de découverte en découverte.

Violet est une jeune femme métisse de la Jamaïque, le métissage en lui-même pourrait déjà vous donner un aperçu de son caractère et de son tempérament : enjouée, chaleureuse, honnête au point d’en être naïve, elle et sa mère sont très complices. Avec ce départ en Angleterre, seule, c’est une nouvelle vie qui commence et son appréhension est compréhensible. Mais pour sa mère, pour le souvenir de son père elle fait bonne figure bon cœur lors de son départ. Pour la petite fille des îles qu’elle est, le climat anglais, les manoirs gris, les réactions racistes des britanniques ne sont que de nouveaux camouflets pour dénigrer ses racines dont elle est fière. Même la domesticité est irrespectueuse envers cette métisse. Nous avons ainsi en quelques pages un excellent climat social de l’époque où se situe l’action. Le respect des convenances, le rejet des métissages, les femmes sous le joug des hommes, tout cela nous amène à comprendre un peu plus les réactions de Violet et de son entourage. Pour l’époque elle n’est pas une anglaise pure souche mais une indigène. De même pour le peuple de sa mère n’est-elle qu’une étrangère. Comme elle le dira elle-même fort justement :” suis-je donc condamnée à n’être qu’une étrangère partout où je me rendrai?”. L’accueil mitigé de sa nouvelle famille en est un bel exemple. Entre l’oncle qui souffle le chaud et le froid, le cousin alcoolique et détestable ou les domestiques qui la toisent de haut, la pauvre Violet a bien du courage. Heureusement sa cousine Constance l’accueille à cœur et bras ouverts, elle semble pleine d’entrain et de joie à sa rencontre et cela met du baume au cœur de Violet. Enfin semble-t-il quelqu’un qui, comme elle, laisse parler son cœur plutôt que les convenances. Pourtant petit à petit sans que rien ne semble prévenir le lecteur un peu inattentif, l’atmosphère s’alourdit. Ce ne sont que de discrètes allusions, des conversations à voix basses entendues dans un demi-sommeil, ou carrément des menaces non voilées mais tous ces éléments mis bout à bout emplissent l’ambiance de doute et de soupçons. Cette vie que Violet entrevoyait enfin plus douce, cachée derrière ses œillères de jeune fille innocente et naïve, va s’avérer fallacieuse. Que cachent ces apparences? Toute cette joie, cette complicité, sont elles trompeuses? Qui est réellement sa cousine? Son cousin la déteste t il vraiment ou veut il la protéger? Et de quoi ? Car les personnages sont décrits de telle manière que leur duplicité ne nous apparaît pas au premier abord. Tout comme Violet vous vous laisserez embobiner. Tout comme Violet, vous ne verrez rien venir. L’écriture de l’auteur est fluide et entraînante. Ce qui fait que jusqu’au moment crucial vous allez oublier que le synopsis parlait d’un roman fantastique. Vous vous sentez plutôt dans un roman historique, éventuellement une petite romance vous semble t elle apparaître. Sa plume est telle que nous ne nous rendons pas compte d’abord que le décor se plante petit à petit. Nous suivons Violet, nous avons même parfois envie de la secouer pour sa naïveté. Naïveté cependant touchante car innocente. Violet est après tout une jeune fille de son époque. Enfant de l’amour elle se base sur son cœur et non sa raison pour ses décisions. Et nous verrons que c’est ce qui la perdra. Car lorsque les secrets se dévoilent, les ombres se délitent, cela nous laissent présager un dénouement pour le moins macabre ou néfaste à notre héroïne . L’espoir cependant reste en retrait quelque part. À tort ou à raison nous le saurons bien assez tôt.

Cette histoire est un quasi huis-clos car seul le premier chapitre se passe à Port Royal puis une fois Violet arrivée au manoir Sorrow nous ne le quitterons plus. De plus, nous resterons en comité restreint puisque les seuls personnages que nous côtoierons vraiment sont l’oncle William, le cousin Andrew, la cousine Constance et Violet. Quelques domestiques viendront renforcer l’ambiance de racisme de l’époque en la situant dans toutes les classes de la société.

Petit à petit vous sentez monter alors la pression, le doute et la peur s’insinue en vous. Lorsque le secret est révélé ce sont, avec les yeux agrandis d’horreur, que vous découvrez la méchanceté des hommes et leur avidité. Jusqu’au bout nous croyons à un espoir, jusqu’au bout l’auteure sait nous tenir en haleine. Et cette fin …nous laisse sur notre faim. Nous en voulons plus même si le plus ici serait synonyme de cauchemars, d’horreur et de cruauté.

Une fois le livre refermé, vous reverrez alors sa couverture, magnifique dans sa simplicité. Elle vous interpellera alors vraiment par son accord si parfait avec le roman. La dame aux papillons n’a pas usurpé son nom.

En conclusion je ne m’attendais pas à un roman aussi tendu au vu de son résumé même si le côté occulte est présent du fait des origines de Violet. Ici la noirceur vous frôle et vous attire vers elle tout comme elle attire et emporte notre héroïne. Il ne faut jamais se fier aux apparences et surtout, surtout écouter sa raison. Je garderai de ce livre un sentiment de malaise sur ce final. Et pourtant je ne regrette en rien ma lecture car elle a su m’attirer et me faire ressentir son atmosphère et sa lourdeur comme peu. Merci donc au forum au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Artalys pour ce moment de frisson.

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