#PLIB2018 – Interview auteurs : G.H. David auteure de “Âmes captives -1 Les messagers
Bonjour, Je viens vous présenter aujourd’hui l’un des auteurs qui figurent parmi les 86 titres proposés par les blogueurs pour le Prix littéraire de l’Imaginaire 2018. #PLIB2018
Il s’agit de G.H DAVID.
Commençons par une bio succincte : Auteure de romance dark et paranormale, G.H. David (Geneviève Hyaumet-David) est antiquaire, spécialisée en bijoux anciens et de collection. (Ndlr : Vous verrez que cela a une importance par la suite) Diplômée d’Histoire de l’art et archéologie à l’Université Toulouse-le Mirail (1998-2003), elle a également travaillé dans les musées en tant qu’assistante de conservation. Elle vit entre Toulouse et Montauban, une région qu’elle place au cœur de ses romans.
Questions :
Depuis quand écrivez-vous ?
Depuis longtemps, depuis l’enfance je dirais. Mais je ne m’y suis mise sérieusement il y a deux ans environ.
Pourquoi cette vocation ?
Je ne sais pas trop quel déclic s’est produit, j’avais abandonné très vite tous mes autres projets. Cette fois, c’est une de mes meilleures amies que je considère un peu comme ma petite sœur, qui m’a demandé de lui écrire « des histoires » pour patienter entre deux tomes d’un roman. Mes copies ont circulé et pour la première fois on me demandait la suite sans arrêt ! Alors, j’ai continué !
Que vous apporte l’écriture ?
La paix de l’esprit, le partage, l’exaltation et l’équilibre.
Quels sont vos auteurs de références ? Si vous pouviez n’en rencontrer qu’un, qui choisiriez-vous et pourquoi ? (vivant ou non).
Je dirais qu’il y en a quatre. Stephen King que je lis depuis l’âge de 10 ou 11 ans (Un vol dans la bibliothèque familiale), Daniel Pennac, Fred Vargas et Jana Rouze. Et si je devais n’en rencontré qu’un, mon vœux ayant été exaucé pour Jana, je dirais Daniel Pennac. Il a ce côté paternel et pédagogue qui vous met en confiance et vous donne l’impression d’avoir dix ans. Avec lui toute lecture et toute écriture est un miracle renouvelé.
Quelles sont vos autres sources d’inspiration ? (film, jeux vidéo, musique…) Votre métier en fait-il partie ?
J’ai beaucoup de sources d’inspiration, la musique en tête. De là naissent des images. Les clips musicaux, les bandes annonce, les séries parfois (mais c’est plus rare) sont aussi de grands vecteurs. Je suis très visuelle et auditive (j’ai quelques facilités de mémorisation, je l’avoue), donc image et son sont primordiaux. En revanche les écrits ne m’inspirent jamais, même si le style d’un auteur peut m’aider à mettre le doigt sur mes lacunes. La lecture est pour moi un plaisir égoïste, cloisonné et autonome.
Côtoyer des objets anciens vous apporte-t-il des idées ?
Parfois. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une grande partie de l’univers d’Âmes captives me vient de recherches que j’ai menées sur les dentellières du 18 et 19e siècle, pour le musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d’Alençon.
Faites-vous partie de ces auteurs qui créent leur plan de A à Z et s’y tiennent ou de ceux plus souples qui se laissent porter par leur scénario ? Pourquoi à votre avis ?
Je me laisse porter par le scénario, toujours, je crois que ça ne s’explique pas… les personnages font leur vie et du reste je trouve que leur psychologie en est plus naturelle. On ne peut pas dessiner une âme, on ne peut que la percevoir.
Votre premier projet d’écriture Le projet Phénix : Liz a été édité chez Dreamcatcher fin 2017. Quel en est le sujet ? Pourquoi est-il le premier écrit mais non le premier édité ?
Le projet phénix est une saga, dire exactement quel en est le sujet spoilerait l’histoire. Disons que c’est une série en trois volets dont les personnages secondaires et principaux alternent. J’y aborde des thèmes propres à la dark romance : le deuil et la dépendance psychologique, l’addiction, le grand banditisme français, les organisations non gouvernementales clandestines et les recherches paragouvernementales.
Avez-vous eu des difficultés à le faire éditer ?
Absolument pas, à ma grande surprise. Une éditrice que j’ai rencontrée au hasard des réseaux sociaux m’en a très vite demandé le manuscrit. Je l’ai également proposé à deux autres éditeurs dont Albin Michel pour sa collection MA Next romance où il a été accueilli avec enthousiasme, puis aux éditions DreamCatcher où le contrat d’édition a finalement été signé.
Aviez-vous une idée de la ME que vous souhaitiez pouvoir intégrer ? Pourquoi ?
Pas du tout. Au départ, être éditée me semblait être un Everest. Je n’en revient toujours pas.
Avec le recul, les retours reçus sur ce roman, l’écririez-vous à nouveau de la même façon ou y apporteriez-vous des modifications ? Lesquelles ? (Scénario, personnages, décor…)
Je ne pourrais pas modifier le scénario du Projet phénix, il s’appuie sur mon vécu et de nombreux témoignages. Il est un miroir comme aurait dit Stendhal, le briser en détériorerait la qualité de l’image qu’il renvoie.
Vos personnages possèdent-ils une once de leur créateur en eux ? Un trait de caractère ? Une qualité ? Un défaut ? Lesquels et pourquoi justement cette partie de vous ?
Liz, un des personnages du « Projet phénix » me ressemble beaucoup, j’ai toutes ses faiblesses, ses blessures. Je crois qu’elle était une sorte de moi obscur que je devais libérer, comme un démon ou un mauvais génie. Elle est un exorcisme nécessaire.
Vous faites partie des auteurs proposés pour le Prix littéraire de l’Imaginaire 2018 organisé par Booktubers App avec ce titre :
Âmes captives -1 Les messagers.
#ISBN:9791096342181
Que pourriez-vous nous dire en quelques mots pour nous donner envie de le mettre en avant ?
En écrivant Âmes captives, j’avais envie de pousser les portes d’une sorte d’univers spirituel interdit, sombre et fascinant. Comme si nous pouvions nous aventurer comme des voleurs dans un espace-temps à la fois révolu et défendu.
Vous êtes antiquaire, spécialisée en bijoux anciens, comme Sacha dans ce roman. Vos propres expériences ont donc dû être un plus pour poser ce personnage. Mais qu’en est-il de son côté « messager » « passeuse de message » ? Avez-vous déjà ressenti des expériences similaires dans votre métier ? Un sentiment curieux au toucher d’un de ces vestiges d’un passé particulier pour quelqu’un ?
C’est arrivé que je me sente étrangement absorbée par l’aura d’un objet, mais pas un bijou. Avec les écrits, les dentelles, la mercerie, oui. De façon inexplicable, quand je manipulais ces matières, ces fils, ces ustensiles personnels comme les dés, les ciseaux, j’avais le sentiment d’établir un lien intime et de plonger dans le quotidien de ces ouvrières. Nos vies entraient en contact, je me sentais indiscrète et en même temps j’étais irrésistiblement attirée, j’avais besoin d’en savoir plus. C’est surprenant et addictif.
D’ailleurs les informations sur les âmes, les passeurs d’âmes, les incarnations et autres bizarreries spirituelles, excusez-moi pour la formulation, semblent ne recéler aucun secret pour vous. Êtes-vous une « messagère » ? En connaissez-vous personnellement pour nous permettre de vivre ces expériences dans votre récit plutôt que « simplement » les lire ?
Les messagers ou passeurs d’âmes sont un grand mythe qui remonte à la nuit des temps. Pythie, druides, spirites et chamanes furent de ceux-là. J’ai toujours cru aux esprits, je les ai toujours « ressentis » mais pour moi, si vraiment la communication est possible, nul besoin de la provoquer. Je pense que les gens sérieux dans ce domaine sont rares et que provoquer une « connexion » n’est ni anodin ni sans conséquence. Alors je ne m’y frotterai pas. Les gens qui parlent de leur expérience je les lis bien volontiers, quant à les suivre dans leur entreprise ça, jamais !
Vous avez travaillé jusqu’à présent avec deux maisons d’éditions qui sont : Dreamcatcher éditions et Pandorica. Quels sont les éléments qui font que vos romans étaient prédisposés à l’une ou l’autre ? Un choix personnel ou éditorial de la ME ?
Pour DreamCatcher, j’appréciais la liberté laissée à l’auteur et le sérieux de la maison d’édition malgré sa petite taille et son statut associatif. Les valeurs étaient intéressantes. Pour Pandorica, c’était un peu différent, son éditeur avait besoin d’une dark romance pour étoffer et lancer sa collection, c’est donc, au départ, une commande. Je l’ai écrit en tenant compte de ses attentes et de son calibrage (numérique en quatre épisodes). Puis, je travaille beaucoup et très étroitement avec « Mon staff » comme je les appelle affectueusement, c’est-à-dire avec les chroniqueuses qui me suivent et dont je prends le regard expert très au sérieux. Ce sont elles qui m’ont convaincu, quelques semaines après la sortie, que le roman avait un fort potentiel et devait être diffusé plus largement.(ndlr : il en sera question plus loin dans l’interview)
Avant Âmes captives, le roman sélectionné, vous vous êtes dirigée majoritairement vers la Dark romance. Qu’est-ce qui vous a poussée dans ce registre ?
Ah ! Ça, ça ne s’explique pas. Je suis une authentique darkeuse comme on dit, j’en écrivais bien avant qu’on s’y intéresse, je crois que je suis naturellement prédisposée à cela. Caravage était ténébriste, pas académiste, il n’aurait pas pu l’être parce qu’il ne ressentait pas sa peinture autrement. Il en est de même pour moi.
Envisagez-vous d’écrire dans un autre genre ? Lequel vous tenterait-il ? Votre nouvelle Nezara, les prédateurs (ndlr : vous pouvez la retrouver sur wattpad, lien en fin d’article) nous laisse présager un penchant vers le thriller fantastique, est-ce une première ouverture vers un roman de ce type ?
Pas sûr, je pense que je flirterai toujours avec le paranormal ou la dark romance voire, un mélange des deux. Nezara aura une suite, de quel façon évoluera-t-il ? Seuls les personnages le savent…
Si vous étiez vous-même juré du #PLIB, quels sont les titres que vous souhaiteriez voir arriver dans les 7 finalistes ? Pourquoi ?
Les auteurs de romans fantastiques paranormal par esprit corporatif et les dystopies, par goût. Je ne me permettrais pas d’en dire plus ce serait inapproprié ! Je n’ai pas l’expertise d’un juré. Par ailleurs, même si je donne quelques avis, je me refuse à les appeler chroniques, je serais sûrement mauvais juge : je suis connue comme le loup blanc pour mes abandons de lecture et ma sévérité.
Quels sont éventuellement les romans sortis en 2017, que vous avez aimés et que vous auriez voulu voir apparaître dans ces propositions ?
Ah ! Incontestablement Matriochkas de Christelle da Cruz. Je la suis depuis ses débuts, son univers est tellement bien conçu, sa plume prenante et ses récits, légèrement engagés (sans excès) que je trouve son roman irréprochable et d’un équilibre parfait à tout point de vue.
Autre coup de cœur, une dystopie encore, celle de Cara Solak : Déviants. Très belle plume une fois encore, indiscutable talent. Elle ira loin, j’en suis certaine.
Quels sont vos projets d’écriture dans l’avenir ?
Je suis comme Sacha, douée pour le passé mais moins pour l’avenir ! Le tome 2 d’Âmes captives est un énorme projet, la barre est haute et J’ai peur, je vous l’avoue. Je ne dois pas décevoir, je n’ai pas le droit à l’erreur. Ensuite il y a la suite du Projet phénix, deux autres romans dans le thème de Red Stories, un quatre mains en cours et un roman en cours de finalisation sur le sujet des Kompromat russes, notamment… je crois que mon planning est complet ! 😂
Votre prochaine sortie 2018 s’annonce déjà sur votre page avec une réédition de Red Stories chez City éditions, acceptez-vous de nous en toucher deux mots ?
J’avais écrit Red Stories pour l’éditeur de Pandorica avec qui j’ai eu le plaisir de nouer des relations amicales. Cependant, le roman n’était pas sous contrat, il s’agissait d’un dépôt ou d’un dépannage que je proposais à un ami éditeur pour lui permettre d’étoffer sa collection en tenant compte de ses attentes et de son calibrage (numérique en quatre épisodes).
Et puis, je travaille beaucoup et très étroitement avec « Mon staff » comme je les appelle affectueusement, c’est-à-dire avec les chroniqueuses qui me suivent et dont je prends le regard expert très au sérieux. Ce sont elles qui m’ont convaincu, quelques semaines après la sortie, que le roman avait un fort potentiel et devait être diffusé plus largement. J’en ai parlé avec Yoann qui m’a dit « Ça m’embêtera parce que j’aime ce roman, c’est sûr, mais si tu penses que tu as le niveau et la possibilité de le faire alors, vas-y ». J’ai donc proposé son édition à City, qui l’a accepté et l’éditera prochainement en format numérique intégral et broché.
City est une maison d’édition que j’affectionne tout particulièrement : non seulement leurs titres me plaisent, mais je connais bien certaines auteures avec lesquelles je suis amie. La qualité de leurs ouvrages et la distribution large de leurs romans suffisaientt à parfaire ma conviction. Je suis très heureuse d’intégrer leur catalogue.
(ndlr: A l’heure où je vous poste cet article aucune image de la couverture n’est encore d’actualité mais j’essaierai de la rajouter dès que ce sera le cas)
Enfin, accepteriez-vous de nous faire une petite dédicace pour les membres du jury du #PLIB2018 ?
Encore mille merci pour votre confiance et pour l’intérêt que vous portez à mon roman. Qu’il passe davantage de sélections ou pas, la simple mention d’Âmes captives pour ce prix me rend immensément fière et heureuse. C’est déjà une belle récompense.
Si vous souhaitez découvrir plus avant les univers de cette auteure, je vous invite à aller la suivre sur:
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