Nichols,Mary – Scandale à Greystone Manor
Présentation de l’éditeur
Angleterre, XIXe siècle Jane a bien du mal à contenir sa colère. Le domaine de sa famille est menacé parce que son irresponsable de frère a perdu au jeu… et c’est elle qu’il vient trouver pour éponger ses dettes ! Et parce qu’elle a renoncé à se marier elle devrait lui sacrifier sa dot, une somme qu’elle destinait à un projet d’orphelinat ? Non, cette fois, Jane refuse d’être la sœur serviable et dévouée dont tous ont l’image. Elle compte bien remuer ciel et terre pour mener à bien son projet, même si le seul qui semble la comprendre est Mark Myndham. Un homme droit, intègre, pour qui elle nourrit la plus grande estime… mais aussi un sentiment plus trouble, qu’elle s’efforce de réprimer. Car, si ses conseils lui sont précieux, elle n’oublie pas que Mark est avant tout le fiancé de sa sœur…
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Lecture en partenariat avec le forum Au boudoir Ecarlate.
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Celles et ceux qui suivent mes chroniques habituellement savent que la romance ne fait pas partie de mes genres de prédilection. IL m’arrive de découvrir quelques auteures actuelles mais vraiment à petite dose. Saint Valentin oblige et qui sait un relent de nostalgie, me voici lancée dans un harlequin historique avec Scandale à Greystone Manor.
Bon, un scénario rien de très original je l’avoue et des personnages hélas un peu trop légers. Heureusement l’héroïne, Jane Cavenhurst, sort un peu du lot et de son époque par son côté indépendant et rebelle. La plupart des personnes de sa famille ou de ses proches ne voit en elle que la douce vieille fille qui se sacrifie pour les autres et en profitent honteusement, parfois inconsciemment. Il est vrai qu’à 27 ans au XIX siècle ne pas être mariée est une tare. Toute jeune femme dans cette situation est promise au célibat éternel, au rôle de demoiselle de compagnie ou à celui de gouvernante parfois chez ses propres parents. Lorsque l’on voit les réactions de ses proches, sa proche sœur puinée particulièrement, le lecteur réalise la vie quotidienne des femmes esseulées de cette époque. Alors la voici donc en train de préparer le mariage de sa sœur Isabel avec l’homme qui fait battre son cœur, devoir renoncer à sa dot pour aider un frère immature et dépensier et garder la tête froide en toutes occasions pour compenser l’indifférence des autres membres de sa famille face aux problèmes financiers qui commencent à pleuvoir sur eux. Seule l’amitié de Mark Wyndham, le fiancé d’Isabel lui permet de garder la tête hors de l’eau. Petit à petit le scénario enchaîne les épreuves, les déboires en les alternant parfois avec quelques bonnes nouvelles et un projet important pour Jane commence à voir le jour. Un roman qui va donc nous mener de déconfitures en revers de fortune pour nous conduire à l’éternel Happy End Harlequin. Je dois dire qu’autant le début m’a fait passer un agréable moment, autant l’enchainement des catastrophes pour un final presque trop évident m’a coupé dans mon élan. Tout semble se décanter dans les 20 dernières pages à une vitesse de révélations beaucoup trop rapide pour vraiment l’apprécier. Certains éléments assez récurrents du genre et mis bout à bout, ils ont, eux aussi, aidé à cette déception finale. Même si la plume de Mary Nichols est agréable et fluide, un scénario plus abouti et moins terminé à la va-vite aurait donné plus de consistance à certains personnages et actions. Cela reste une bluette agréable pour les amateurs du genre mais n’en attendez pas des émotions profondes ou troubles certains.
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