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HERNANDEZ Solenne – La rumeur -1 La fuite

La Rumeur #1la fuite Solenne HERNANDEZ Rebelle éditions Sortie le 24 mars 2020

En bref : une dystopie surprenante et bien ficelée Mon avis: C’est dans le cadre du MC Babelio Mauvais genres que j’ai découvert ce titre et plus spécialement son synopsis attrayant et surtout qui me paraissait plutôt inédit pour la lectrice moyenne de dystopie que je suis. Car oui en fait j’en ai plein dans ma PAL mais j’en ai très peu lu en fait. Aussitôt reçu et quasiment aussitôt lu et je dois dire que les premiers chapitres ne m’ont pas déçue. J’ai fait ainsi connaissance de Wald et Brewen, deux cousins qui, un soir important et terrifiant de leur vie ont échappé à une rafle et un incendie destructeur. Dans leur monde en crise existe une “entité” appelée le Secteur. Il s’agit, somme toute, d’une catégorie d’élus regroupés pour sauver les connaissances et les nantis. Face à eux, autour d’eux, les peuples normaux agglutinés en village et vivant chichement de ce qu’ils arrivent à cultiver. Parfois quelques mouvements de rébellion face à cette injustice semblent se réveiller mais sont vite étouffés. C’est à partir de là que la Rumeur a débuté et les attaques des villages pour enlever les enfants ont commencé.Il est dit que c’est pour leur voler leurs rêves, beaucoup en parlent, peu l’ont vu et encore moins n’en sont revenus. Ce soir-là, l’attaque vise le village de nos deux héros. Ils sont encore petits. Ce soir-là ils perdront l’innocence de leur jeunesse et Wald y laissera sa voix. Lorsque nous les retrouverons plus tard ils auront bien grandi et l’ennemi autour d’eux sera plus puissant et nombreux que jamais. Deux jeunes héros et non un seul. Un lien fort qui les lie, l’amour, oui mais un amour entre cousins quasi fraternel , un soutien et une complicité de chaque instant. Wald et Brewen changent un peu, je trouve, des héros habituels. Ils sont complémentaires, pensent à l’autre avant eux-mêmes et gardent grâce à cette relation un espoir au fond du cœur. Et l’espoir est devenu denrée rare. L’espoir est ce que recherche le Secteur pour le voler. L’espoir, le rêve, l’imagination, tout ce positivisme que l’on a tendance à ne plus voir, nous qui vivons à l’heure actuelle. J’ai donc beaucoup aimé ce contexte nouveau pour moi d’ennemi flou, sans réelle consistance physique puisque l’on ne saura à quoi ils ressemblent que tard dans notre lecture et encore . En attendant ils ne sont décrits que comme les “Silhouettes”. Plusieurs autres catégories bien particulières de personnages vont nous être présentés ensuite, les « Fuyards », les « Errants » et bien entendu les « Captifs »… Chacune représente comme une caste et a un rôle à jouer en quelques sortes. L’auteure a su utiliser les situations pour créer des ambiances sombres et filantes. De plus les “dialogues” entre les cousins sont forcément surprenants puisque l’un des deux ne prononce aucun mot. On s’imprègne alors de leurs ressentis, des mots qu’utilise l’auteure pour nous faire comprendre leur osmose. C’est très bien fait et cela donne vraiment un contexte particulier au roman. Bien sûr d’autres personnages viendront à apparaître auprès d’eux, des Fuyards. Enfants enlevés lors de ces raids, les Fuyards sont ceux qui ont échappé aux expérimentations et vivent dorénavant cachés des gens du Secteur. C’est ainsi, par leur entrée en scène que l’auteure nous entrebâillera la porte de ce qui se trame ailleurs. Au travers de l’expérience unique des Fuyards, le lecteur va plonger plus profond dans le récit et appréhender seulement vraiment le danger.Solenne Hernandez a parsemé son récit de nombreux flashback mais elle a su le faire de façon logique et linéaire. Ces souvenirs vont dans la continuité de l’histoire, ils y apportent leur lot d’informations et de frayeurs. Parfois même nous retrouvons-nous de l’autre côté, dans les pensées de l’ennemi et ce que l’on y découvre ne fait que renforcer le sentiment d’effroi omniprésent dans le roman. Alors même si nos héros et “narrateurs” resteront Wald et Brewen avons-nous ainsi une vision de plus en plus large de ce qui se trame, de l’état actuel de ce monde sombre et violent.

Et beaucoup de questions vont ici se poser. Trahison, complot, … Solenne Hernandez a trouvé le bon dosage pour nous titiller régulièrement par des informations cruciales. Une scène de trahison par-ci, un sauvetage par-là, le lecteur passe par diverses émotions et telles les montagnes russes notre cœur fait des bonds et ratent quelques battements d’anticipation et d’angoisse. J’ai terminé ce premier tome ravie et enthousiasmée autant par la trame du récit que pas sa qualité de rédaction. On ne s’y ennuie pas un seul instant et chaque page nous pousse vers la suivante pour nous retrouver sur ce final surprenant et parfaitement géré. C’est donc un coup de cœur que j’espère retrouver avec le tome 2 très prochainement. Je vous laisse le soin de le découvrir et je vous mets au défi de ne pas l’aimer.

La crise a sévi bien plus que de raison au fil des années, au point de rendre les cœurs aussi vides que les maisons. Mais un nouveau gouvernement s’est érigé en sauveur de l’humanité : le Secteur. Alors que le monde semble courir à sa perte, le Secteur dit avoir trouvé une solution. Mais à quel prix ? Dans cette vie où plus rien ne compte, les rêves sont, dit-on, devenus inestimables. Si rares, si précieux, que le Secteur a décidé de s’en emparer.



L’auteure:

Retrouvez l’univers de Solenne Hernandez :

➡ Chez Rebelle Editions, avec sa trilogie dystopique La Rumeur ;

➡ Sur son recueil de nouvelles en ligne, Rienquunehistoire, sur Instagram ;

➡ Chez Rocambole, l’application qui révolutionne la lecture ;

➡ En auto-édition (Les filles d’Enheduanna, L’Indé-panda, Je vous parle d’un temps, …)

➡ Anciennement chez Adrénalivre, avec l’ebook interactif River Castle.

Et si vous ne la trouvez pas par là-bas, c’est sûrement qu’elle est en train de manger une raclette quelque part.

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