Dazieri, Sandrone – Tu tueras le Père
Présentation de l’éditeur:
Petit garçon, Dante Torre a survécu à l’enfer de la séquestration. Il enquête désormais sur une vertigineuse affaire d’enlèvements d’enfants. Car son ravisseur sévit toujours… Sous un soleil de plomb, un homme court, désorienté, le long d’une route qui mène à Rome. Luca, son jeune fils, a disparu lors d’un pique-nique familial dans le Pratoni del Vivaro, un parc naturel à quelques kilomètres de là. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent bientôt la mère dans une clairière, décapitée. Ils pensent que c’est lui, le mari, qui dans les affres d’une dispute conjugale, a tué son fils, puis caché le corps. Mais où ? Aucune trace de l’enfant, nulle part. Quand Colomba Caselli arrive sur les lieux de la reconstitution, elle comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond… Colomba a trente-deux ans et des yeux d’un vert changeant. Elle est belle, instinctive, physique, mais elle n’est plus en service. Elle a pris un congé à durée indéterminée après avoir assisté, impuissante, à un événement tragique qu’elle nomme avec pudeur « Le Désastre » ; et qui l’a laissée très fragile. Cependant, même retirée de la vie policière, elle ne peut cesser d’être un flic et l’un des meilleurs. Le commissaire Rovere, son ex-patron, le sait : il lui demande comme une faveur de mener l’enquête pour lui, en toute discrétion, et d’aller consulter un expert du rapt et de la maltraitance infantile, Dante Torre, surnommé « l’enfant du silo ». Avec son allure de Bowie punk, maigre et toujours vêtu de noir, complètement phobique, dépendant, obsessionnel et paranoïaque, Dante a une approche très personnelle de son travail. Et pour cause : il a été enlevé lorsqu’il était un tout jeune garçon. Pendant onze ans, il a grandi dans l’exiguïté d’un silo à grains avec pour seul contact avec le monde extérieur un mystérieux individu qu’il appelle « Le Père ». À présent, l’enquête de Colomba le confronte à son pire cauchemar. Car, derrière la disparition du petit Luca, Dante reconnaît très vite la signature de ce « Père » jamais identifié, jamais arrêté. Mais si tel est le cas, pourquoi son geôlier aurait-il décidé de frapper à nouveau ? Et pourquoi tant d’années plus tard ? Colomba s’interroge : peut-elle vraiment se fier à son partenaire ? Ou bien Dante l’entraine-t-il, malgré elle, dans l’enfer d’une chasse aux fantômes ? Entre flashback, machinations et course contre la montre, Sandrone Dazieri construit un magnifique thriller qui plonge le lecteur dans un crescendo constant d’adrénaline.
~~~~~~~~~~ Détails sur le produit
Format : Broché et numérique Nombre de pages : 672 pages Éditeur : Robert Laffont Date de sortie : 8 octobre 2015 Collection : La Bête Noire Langue : Français ISBN-10: 2221146743 ISBN-13: 978-2221146743 Dimension du produit : 22.6*5*14.2 cm Prix Éditeur : 21.50 € ASIN: B015GDEJA2 Prix Éditeur : 12.99€
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Biographie de l’auteur
Sandrone Dazieri est né à Crémone en 1964. À ses débuts, il exerce divers métiers avant de devenir journaliste spécialisé dans la contre-culture et la fiction de genre. De 2001 à 2004, il se fait connaître en France par une trilogie noire encensée par la critique : Sandrone & Associé. Scénariste de séries à succès pour la télévision depuis dix ans, il a également dirigé la collection des romans policiers chez Mondadori. Il revient en force avec Tu tueras le Père. « Meilleur thriller de l’année 2014 » ; selon Il Corriere della Sera, déjà vendu dans dix pays, ce livre est un véritable best-seller en Italie, en Allemagne et bientôt dans le monde entier. L’auteur vit à Milan.
~~~~~~~~~~ Partenariats, forums et Lectures communes
Lecture en partenariat dans le cadre du MC particulier de Babelio et les éditions Robert Laffont.
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Vous souhaitez lire un aperçu de ce roman ? Suivez ce lien et découvrez les 41 premières pages de « Tu tueras le père ». Et si cela ne vous suffit pas ICI les 50 suivantes bande de petits veinards.
Quand j’ai commencé ce roman, je savais déjà qu’il allait me plaire, tant par cette couverture que par son résumé sombres et flippants.
Puis, la forme elle-même du récit a rajouté un contexte presque trop réel à la lecture. Car tout le roman est construit d’une façon bien différente des autres thrillers que j’ai lus et appréciés auparavant. Mais là, cette façon de débuter chaque partie par un scénario en italique qui, sur le moment, vous plonge dans une scène semblant hors contexte est machiavélique. Car seule la lecture de la partie vous permettra de comprendre et de frémir d’anticipation.
Cela débute dès les premières pages qui vous prennent à la gorge de suffocation. Un sentiment angoissant vous étreint, qui ne vous lâchera plus vraiment de toute votre lecture.
Deux personnages au passé torturé, ces deux âmes esseulées dans un monde plus vraiment fait pour eux ont pourtant une ironie mordante pour se défendre qui les rend attachants et énervants.
Entre les manies (claustrophobie, agoraphobie et drogué de cafés en grains) de Dante et les crises de panique de Colomba c’est à qui craquera le premier ou plutôt à qui montrera à l’autre qu’il tient le choc.
Ils se vannent mais se protègent aussi d’eux-mêmes mais surtout des autres.
Une enquête hors de la voie officielle aux ramifications qui se diversifient petit à petit, voilà ce qui nous emmène à suivre la plume nerveuse et surprenante de Sandro Dazieri.
Le Père prend peu à peu visage devant nous et la peur qui étreint Dante à l’idée de le retrouver est proportionnelle au soulagement qu’il escompte en retirer de le savoir enfin derrière les barreaux.
Les sentiments de Colomba évoluent aussi au fur et à mesure qu’elle en apprend davantage. Je ne spoile personne en écrivant que le Père existe et que toute l’horreur du scénario va être de le traquer sans s’enfoncer dans les méandres des sentiments complexes à son sujet qu’éprouve Dante : mi-amour, mi haine, mi-vénération.
Car l’auteur sait nous prendre au piège de ses mots pour nous impliquer furtivement d’abord puis de plus en plus intimement dans ces recherches.
Et cela il le fait sciemment en laissant les protagonistes nous narrer ce qui leur ait arrivé de traumatisant, ce qui en a fait les bêtes blessées, les coquilles vides actuelles que nous suivons aveuglément.
C’est de leur bouche, avec leurs propres mots, mais surtout leurs propres sentiments que nous allons plonger dans l’horreur de leur passé. Comment ne pas avoir envie de les suivre ensuite quand on sait à quoi ils ont survécu et surtout après qui ils courent actuellement. Comme une renaissance, la coquille se remplit à nouveau, difficilement, avec douleur et effroi mais aussi courage et colère.
Tout comme Colomba, plus aucune barrière ne nous retient pour obtenir des informations, ni morales ni même illégales pour empêcher qu’un autre vive ce qu’a vécu Dante, pour éliminer de la toile ce Père dominateur et cruel.
Le résumé de ce roman vous a semblé trop explicite? Dites-vous bien qu’il n’est que la partie supérieure de l’iceberg. Oui un enfant est enlevé, oui vous saurez rapidement que le Père semble impliqué (le Père et non le père, une majuscule importante qui peut troubler tout d’abord), de même vous découvrirez des personnages atypiques par leurs tics, tocs et phobies presque incapacitantes…pourtant cela ne vous poussera que plus vers la suite de votre lecture.
Car l’auteur a suivi son scénario de façon magistrale pour ne divulguer l’information cruciale qu’au tout dernier moment.
Et même pire que tout est cette fin, totalement ahurissante qui nous donne une envie de demander “quoi????? C’est quoi cette fin??J’en veux plus!!!”
La faim du lecteur emporté par un récit qui l’a subjugué en est la cause. Car je l’ai dévoré en seulement deux soirs. Deux soirs complets, plongée dans l’histoire de Dante, l’enfant au silo et de Colomba, une commissaire perturbée et pourtant tous deux si attachants. Leur recherche du Père, leur humour parfois noir, leurs dialogues cyniques ou parfois incisifs, tout dans ce roman nous tient en haleine. L’action et le suspens en crescendo ne sont qu’un plus au côté psychologique de leur enquête officieuse.
C’est donc un thriller haletant et surprenant que je conseille avec enthousiasme. Il vous surprendra, vous transportera et vous remuera aussi car Sandro a un souci du détail qui frise parfois la photographie animée (la scène du restaurant parisien est magnifiquement orchestrée pour nous montrer toute son horreur).
~~~~~~~~~~ Où le trouver?
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