Crazy – Ceux qui vivent du sang versé
Présentation de l’éditeur
Février 2012, Chicago. Paul, employé modèle, ne vit que pour son travail : assassin au service d’une agence internationale. Lorsque, démasqué par sa cible, il s’allie à sa voisine de cellule afin de s’échapper, il ne s’attend pas à découvrir que les vampires existent et que Carmilla, cette jeune femme sensible et pacifiste, est la dernière d’entre eux. Juillet 2012, Pontoise. Mortellement blessé, renié par ses employeurs, Paul se réfugie chez Carmilla, seule capable de le sauver. L’enquête qu’ils vont mener pour laver son nom bouleversera leur vie à tous les deux.
~~~~~~~~~~ Biographie de l’auteur
Crazy est née en 1974 et a commencé à écrire sérieusement une trentaine d’années plus tard, essentiellement pour des fanzines ou dans le cadre de communautés de jeux vidéos. Elle vit en région parisienne avec son mari, son chat et ses ordinateurs. “Ceux qui vivent du sang versé” est son premier roman.
~~~~~~~~~~ Partenariats, forums et Lectures communes
Ceux qui vivent du sang versé – Crazy Broché: 396 pages Editeur : Les Editions du 38 (6 août 2019) Collection : 38.COLL.DU FOU Langue : Français ISBN-10: 2374536998 ISBN-13: 978-2374536996 Dimensions du produit: 15,2 x 2,3 x 22,9 cm ASIN: B07VX72H32 Prix : Broché : 22.00 €- Ebook : 5.99€
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Voici un roman qui m’a grandement surprise. Le contexte vampire/tueur à gage est déjà à part mais la façon dont l’auteure nous présente cela est vraiment bien tourné et très intéressant.
Charon est un Tueur à gage. Le meilleur. Cela ne l’empêche pas de se retrouver dans une situation un tantinet tendue dès le début du roman. Prisonnier, blessé suite à un passage à tabac, il va découvrir qu’il n’est pas seul dans les cellules de ses ravisseurs. En face une jeune femme qui pourrait être sa fille. C’est elle qui va lancer la conversation. Et c’est ensemble qu’ils vont entamer leur évasion.
Chacun va ainsi découvrir des choses surprenantes sur sa complice d’échappée. Charon est surtout surpris que cette jeune femme ne le juge pas sur ses actes. S’échapper ne se fait pas sans heurts ni sans violence. D’aucune aurait pu être choquée voire perturbée de ces morts à répétition. Ce n’est pas le cas de Carmilla. Elle ne les cautionne pas mais sait aussi quand nécessité fait loi. De même, elle va se rendre utile à ce tueur de sang-froid et sa promiscuité ne va-t-elle pas devenir un poids mort comme il aurait pu l’envisager mais une entraide et même un atout. Même si leurs aspirations ne sont pas les mêmes ce qu’il va se passer lors de cette évasion va modifier leur avenir. Contraints de faire cause et chemins communs quelques temps, ils vont devoir s’entendre.
Nous découvrons donc aussi Carmilla (petite dédicace à Le Fanu?!), vampire survivante d’une pandémie qui a touché et éliminé la majorité des êtres surnaturels de notre planète. Seuls rescapés, ceux dont la nature était faible, des sangs clairs comme le dit Carmilla. Elle ne peut se résoudre à être seule, aussi va-t-elle chercher d’autres survivants.C’est d’ailleurs cette « quête » qui va l’amener dans la promiscuité de Charon et la même prison.
Et en suivant notre jeune vampire et ce tueur à gages, nous allons découvrir un monde de l’ombre qui ne correspond pas à ce que l’on connaît des autres romans de fantastique. La rencontre de deux univers sombre et sanglant met ici un contexte vraiment intéressant. L’un comme l’autre ont une façon d’appréhender leur univers et de le partager.
L’auteure nous plonge dans un récit sombre et atypique. L’interaction d’une vampire presque non violente et d’un tueur à gages froid et méthodique donne au roman une dynamique vraiment prenante. On les suit avec attention. On étudie leurs sentiments, leurs échanges tout en poursuivant les buts qu’ils se sont fixés. Ce roman se lit quasiment d’une traite. On les suit avec attention, on cherche à savoir, on est surpris aussi par ce que leur interaction va apporter à la suite. De nombreux rebondissements agrémentent le récit qui garde ainsi un rythme tendu même s’il comporte aussi quelques moments plus graves et calmes. On découvre nos deux héros, leurs passés et ce avec délectation.
En bref, je n’imaginais pas du tout ce genre de lecture lorsque je l’ai débuté. J’ai adoré et au fil des pages j’ai compris et apprécié la qualité du travail du graphiste de la couverture qui y a incorporé des éléments qui prennent leur sens dans notre lecture. Les éditions du 38 me prouvent encore une fois la qualité de leur ligne éditoriale dans ce choix de roman qui apporte son propre univers en y introduisant deux sortes de prédateurs, « ceux qui vivent du sang versé » vont ainsi nous montrer en quoi ils sont si différents et pourtant si complémentaires aussi. Merci encore pour cette audacieuse et magnifique découverte.
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