Courtois,Cecile Ama – Nordie -2 Deijan
Présentation de l’éditeur
Broché: pages Editeur : L’ivre-Book (2 mai 2018) Collection : La Romance Langue : Français ISBN-10: ISBN-13: 978- Dimensions du produit: 13,8 x 2,3 x 21 cm ASIN: B07CPSX988 Prix : Broché : € – Ebook : 4.99€
Après avoir failli périr dans l’incendie de son château, Deijan de Bucail se remet lentement de ses blessures et se prépare à mener les batailles les plus importantes de son existence : d’abord, traquer ceux qui ont enlevé sa femme, afin de la retrouver. Puis, surtout… la reconquérir.
Mais sera-t-il capable de s’affranchir du passé ? Car ce n’est pas l’amour, qui rend aveugle. C’est la peur de l’amour.
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Biographie de l’auteur
Née en 1974 en Franche-Comté (l’autre pays des Hobbits), Cécile a grandi sans vraiment quitter l’enfance, bercée par des heures de lectures hétéroclites. Le désir d’écrire, d’abord de la poésie (sous le pseudonyme Amapoesia), puis des fictions lui est venu très tôt, comme un exutoire. Aujourd’hui, mariée et mère de deux garçons adolescents, c’est toujours dans l’écriture qu’elle s’épanouit en donnant naissance, à travers ses mots, aux mondes qui peuplent ses rêves. Ses autres passions, le chant et les chevaux, la tiennent en équilibre entre ses deux mondes, celui de Cécile (épouse et mère) et celui d’Ama (auteure et poétesse… fée aussi, peut-être).
Toutes mes actus et les avis des lecteurs sur mon blog : http://cecileamacourtois.blogspot.fr/
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Après le coup de cœur pour Guilendria, j’aurais dû me jeter sur ce tome 2 dès sa sortie.
Pourtant une chose m’a retenue.
Et j’en parlais très bien dès le début de ma chronique du tome 1 : « Cela vous est-il arrivé de détester un héros dès les premières lignes? D’avoir envie de lui coller des baffes ? De le secouer comme un prunier? Moi oui et ce avec Deijan. »
Donc voilà, ce tome porte son nom. Et ce rustre m’insupporte au plus haut point. Il a su m’énerver suffisamment pour repousser ma lecture à chaque fois que je tentais de l’ouvrir sur ma liseuse. C’est dire puisque j’étais tout de même restée sur des charbons ardents avec la fin du tome 1.
Jusqu’à ce jour.
Je vous rassure malgré les évènements du premier tome, sa contrition face à ses réactions débiles, il ne remonte pas dans mon estime. Sa fierté mal placée, ses atermoiements sur le salaud qu’il avait été, ses œillères face à la femme qu’il a épousé, etc… Tout cela m’horripile au fil des pages.
Si Guilendria n’était pas dans une situation si précaire et dangereuse pour sa vie je dirais bien que c’est un juste retour des choses qu’il morfle le maraud. Son impuissance physique m’a rendue sadique. Le savoir cloué au lit alors qu’il aurait voulu galoper vers sa dulcinée pour la sauver est délectable … quelques secondes. Ensuite je pense à cette jeune femme courageuse, digne et amoureuse. Et là mon cœur se serre. Elle, elle n’a pas mérité ça. Qu’Esca m’écoute et lui apporte son aide et sa force!
Ce deuxième tome est donc dans la veine du premier, il apporte son lot de souffrance peut être plus morales que physiques cette fois. Pourtant il nous ouvre aussi les yeux sur la politique de ce royaume de la même façon que nos deux héros le découvre au travers de leurs expériences.
Guilendria, en côtoyant la vie routinière des effacés, va se rendre compte que tous les écumeurs ne sont pas des assassins, des moins que rien abrutis de violence et de sang. Elle va détester sa caste nobiliaire qui ne voient pas plus loin que le bout de son nez, pas plus loin que sa bourse.
Deijan, lui, va au travers des événements politiques et des réactions de ses beaux-frères et amis se rendre compte qu’il n’a jamais vraiment fait l’effort d’être le seigneur qu’il devrait être. À rejeter tout en bloc, sa femme avec, il n’a rien vu venir. Ni son amour, ni ce climat social tendu qui est quelque part à l’origine aussi de toutes ses pertes actuelles.
Un deuxième tome qui déménage donc autant que le premier mais de façon plus subtile. Le lecteur va vraiment ici s’imprégner de la Nordie, de ses habitants et des responsabilités que cela apporte d’être un Seigneur. Il va aussi voir évoluer les choses, pas toujours dans le bon sens hélas. Et tout ce cheminement va nous amener à cette fin sévère mais juste.
Je remercie l’auteure encore une fois pour son imagination, la justesse de ces mots et la recherche effectuée pour que les termes employés nous emportent vraiment dans cette période moyenâgeuse. Même si tel un vieux cheval j’ai renâclé à le lire, et ensuite telle une mule je me suis évertuée à détester Deijan, cela n’enlève en rien au talent de narratrice de l’auteure ni à la justesse de ses écrits.
Encore un magnifique roman à découvrir si ce n’est déjà fait.
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