Carriger,Gail – Le pensionnat de Mlle Geraldine-1 Étiquette & Espionnage
Présentation de l’éditeur:
C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à la faire en lançant un couteau
Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Mlle Géraldine pour le perfectionnement des jeunes dames de qualité.
Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr.
Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.
~~~~~~~~~~ Détails sur le produit
Poche : 368 pages Editeur : Orbit Date de sortie : 12 mars 2014 Collection : Orbit Langue : Français ISBN-10: 2360510762 ISBN-13: 978-2360510764 Dimensions du produit: 14,5 x 2,5 x 21,5 cm Prix : 16.90 €
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Biographie de l’auteur
GAIL CARRIGER vit dans les colonies et exige que son thé soit directement importé de Londres. Elle se dit influencée par Jane Austen et P.G. Wodehouse, des années d’études d’histoire (elle a été archéologue) et les costumes de scène de la BBC. Corsets et complots est le deuxième volet de sa nouvelle série, Le pensionnat de Mlle Géraldine, qui se passe 25 ans avant Le Protectorat de l’Ombrelle, et a été classé dans le palmarès des best-sellers du NY Times, comme tous les romans de Gail Carriger.
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En lecture personnelle.
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Sophronia est une jeune fille assez particulière dans ses goûts de divertissement. Outre les mécaniques qu’elle aime observer et démonter, grimper, espionner ou autre activité gentiment illicite sont son quotidien. Au point que de dépit sa chère maman décide de l’inscrire dans le pensionnat de Mademoiselle Géraldine pour en faire, si c’est encore possible, une vraie Dame. Sur le trajet pour se rendre au pensionnat elle est victime ainsi que les autres occupants de la voiture: Melle Géraldine, Pillover et sa soeur Dimity d’une attaque de bandit de haut vol. Ce qui pour ce genre de lecture Steampunk veut dire bandits arrivant par le ciel en dirigeable. Ce n’est que grâce au courage et à l’efficacité de Sephronia aux rênes de l’équipage qu’ils réussissent à s’en sortir sans plus de perte que leur bagage et un peu de dignité. Elle découvre alors des informations intéressantes sur cette fameuse école qu’elle doit rejoindre et sur cette Melle Géraldine qui est venue la “recruter”.
Son arrivée au pensionnat, une école tout ce qu’il y a de plus surprenante va être le début d’une aventure qu’elle n’aurait pu rêver d’avoir. Outre sa rencontre avec un loup-garou ou ses cours de maintien avec un vampire, Sophronia va déployer toutes ses meilleures astuces pour en découvrir un peu plus et surtout résoudre un mystère entraperçu à son arrivée.
C’est à nouveau une lecture Steampunk qui me ravit du fait de ces nombreuses machines merveilleuses que l’auteur décrit à foison et qui me font rêver et enflamment mon imagination. De plus Sophronia est une jeune fille complètement hors période, elle est curieuse, débrouillarde, observatrice et intelligente, elle sait raisonner et faire ses propres déductions. Une magnifique recrue pour le pensionnat particulier de Melle Geraldine.
Sa première connaissance Dimity est quant à elle plus normale, jeune lady que la bienséance retient dans ses plus banals épanchements. Elle s’évanouit à la vue du sang, parle beaucoup trop, ne sachant jamais s’arrêter avant de dire des choses qui blessent mais toujours sincère et très lady.
Je me suis vraiment amusée à suivre les aventures de Sophronia qui telle Langelot de Lieutenant X faisant sa formation à bord d’un bâtiment naval, fait ici la sienne à bord d’un ensemble particulièrement intéressant de dirigeables. Le point important étant qu’en plus de sa formation les événements ont amenés Sophronia à découvrir des éléments particuliers et sensibles et que sa curiosité éveillée l’a poussée à en savoir plus pour son propre compte mais aussi pour aider ses professeurs. Pour ceux qui ont comme moi connu déjà le protectorat de l’ombrelle vous serez agréablement surpris d’y retrouver certains de ces protagonistes mais infiniment plus jeunes comme Lord Niall, Geneviève Lefoux âgée ici de 9 ans mais déjà très axée inventions et bricolage, sa tante Béatrice ou même Sidheag l’arrière-arrière-arrière … petite fille de lord Maccon, elle aussi tout juste pré pubère mais déjà précoce et d’un caractère déjà affirmé et peu changeant comparé à l’adulte que nous connaissons.
C’est donc encore avec un grand bonheur que j’ai suivi la plume de Gail Carriger et qu’elle m’a entrainé dans le rêve et l’espionnage version un Cherub victorien. Les personnages sont vraiment attachants et on aime suivre leur progrès dans leur apprentissage de l’étiquette et des petits à côté plus James Bond de la profession. Toutes ces jeunes filles futures ladies apprenant l’art du battement de cil mais aussi celui du lancer de couteau c’est un réel plaisir à lire et à découvrir. Surtout que Sophronia est, à elle seule une aventure. Toujours les yeux et les oreilles aux aguets elle sait nous entraîner à sa suite des hauteurs du dirigeables au bas fond de la chaufferie. Son caractère campagnard et naturel la rend peu encline aux rejets des castes moins aisées que la sienne et c’est ce qui la rend abordable. Son amitié facile avec les soutiers mais aussi avec la nièce un peu excentrique du professeur Lefoux (notre amie Genevieve) nous la montre sincère, sans préjugé de classe ou de couleur.
C’est là encore un coup de cœur pour le style steampunk et la plume de Gail Carriger.
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