Brunet,Mehdy – Sans raison…
Présentation de l’éditeur:
Je suis dans cette chapelle, avec ma femme et mes deux enfants, je regarde le prêtre faire son sermon, mais aucun son ne me parvient. Je m’appelle Josey Kowalsky et en me regardant observer les cercueils de ma femme et de ma fille, mon père comprend. Il comprend que là, au milieu de cette chapelle, son fils est mort. Il vient d’assister, impuissant, à la naissance d’un prédateur.
~~~~~~~~~~ Détails sur le produit
Poche : 274 pages Editeur : Taurnada Edition Date de sortie : 27 avril 2015 Collection : Le tourbillon des mots Langue : Français ISBN-10 : 2372580108 ISBN-13 : 978-2372580106 ASIN: B00U0AI44Y Dimension du produit : 18*1.8*11 cm Prix : 9.99 € et 4.99€ en numérique
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Biographie de l’auteur
Né à Bressuire dans les Deux-Sèvres en 1974, Mehdy Brunet aime le changement : Gironde, Haute-Savoie, Genève, île de la Réunion, Lozère, la Manche, un sentiment de liberté anime sa vie. Agent de maîtrise dans l’industrie technologique, ce n’est que très tard qu’il découvre sa passion pour l’écriture. Au fil des mots, une facette méconnue de sa personnalité va poindre à l’ombre de sa plume. Avec « Sans raison… » il signe un premier roman réussi, un thriller aussi dramatique que haletant.
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Lecture personnelle.
~~~~~~~~~~ Mon avis:
Ce roman que j’ai découvert alors qu’il n’était pas encore édité grâce à un comité de lecture m’avait déjà laissé des marques. Je profite donc de sa sortie aux Editions Taurnada pour enfin les dévoiler dans cette chronique.
Dés la quatrième de couverture, l’auteur nous place dans une situation incertaine. En quelques lignes il réussit à nous faire passer d’un enterrement somme toute triste à un événement majeur et traumatisant. La première ligne nous dévoile la présence du personnage principal, Josey, ainsi que celle de sa femme et de leurs enfants à cet enterrement. Le lecteur pense alors à la tristesse pour eux de perdre un proche. Et tout juste quelques phrases, nous connaissons la vraie place de chacun dans cette cérémonie et là commence le drame.
J’avoue avoir apprécié cette entrée en matière simple, sans fioritures mais hautement stratégique car elle nous réveille comme une claque. La suite ne changera rien à tout cela et nous gardera éveillés jusqu’au bout. Car ce roman est un thriller plutôt mené avec brio qui met le lecteur sous le choc dès le début puis l’entraîne dans une montée en puissance de la violence jusqu’à l’explication finale qui nous glace.
Les personnages: d’un côté le lien père/fils inter-générationnel et de l’autre celui mère/fille. Chaque personnage nous montre rapidement une part de son caractère qui ne peut que nous attirer vers eux. Josey, le « héros », veut tout faire pour retrouver les ravisseurs en sauvegardant son fils. Son père et le grand-père veulent eux aussi sauver ce qui peut l’être de leur famille.
Et puis il y a Christine. Christine, qui ne pense qu’à sauver sa fille pour qu’elle ne subisse pas à 8 ans ce qu’elle a du subir par la force. Elle puise ses forces dans ses tripes et le lecteur s’aperçoit que l’être humain peut faire beaucoup lorsque ce n’est pas pour lui mais pour un être cher.
La suite va nous montrer la solidarité dans le désarroi mais aussi dans la vengeance. Ou comment chacun peut accepter des actes horribles perpétrés par des proches quand il s’agit de venger ceux que l’on aime.
Les points forts de ce roman sont un démarrage en chapeau de roues. En à peine quelques pages nous sommes déjà dans l’horreur et le suspens. De plus nous suivons ce suspens du point de vue des deux côtés, ceux qui sont en sécurité à la maison mais qui attendent des nouvelles avec anxiété et les autres qui subissent les outrages des ravisseurs et vont tout faire pour s’en sortir. Puis la course poursuite à la vengeance est rondement menée et c’est un magnifique moment de lecture que nous vivons là. D’un côté comme de l’autre, l’auteur nous fait vivre les ambiances, les situations, les conflits…
La forme elle-même du roman a été plutôt bien pensée avec trois parties nommées de façon exponentielle. La dernière d’ailleurs plus longue que ces consœurs pour bien développer sa “fonction” propre. J’aurais peut être souhaité en voir une quatrième pour la partie purement vengeance, même courte mais juste pour souligner l’aboutissement avant l’épilogue. (Attention je précise que j’ai fait ma chronique en fonction d’un texte non encore édité, depuis l’auteur a pu éventuellement le remanier quelque peu mais je ne pense pas que cela aura changé son fond et sa plume)
En tout cas l’auteur a un style dynamique qui nous entraine facilement à sa suite et nous maintient plongés dans la lecture. Parfois d’ailleurs même un peu trop lors des scènes particulièrement sombres et difficiles de viols. Je suis une femme et cela ne peut que me toucher et me donner la même rage que Josey à l’encontre des ravisseurs. C’est donc avec brio que l’auteur nous tient en haleine de bout en bout. Je n’ai jamais eu de sentiment de longueur ou d’ennui. Les parties sont inégales en chapitres mais leurs significations n’ont pas non plus le même impact sur le lecteur et surtout le héros et sa famille. La dernière partie est même un crescendo d’action et de révélations qui vont nous mener parfois, nous lecteurs, a de fausses conclusions. Nous voyons donc que tout a été pensé, de la montée en puissance du suspens en passant par la découpe même des chapitres et cela ne m’en a que plus encore fait apprécier cette lecture.
Un seul reproche … La fin!!! Parce que j’en veux plus. Et pourtant j’ai du le poser de temps en temps, seulement pour “digérer” certaines informations et m’imaginer dans cette horreur mais j’ai adoré je l’avoue la façon de faire de Mehdy Brunet. Et ce final…ne peut que rendre impatient d’en lire la suite.
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