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Monstres à vapeur de Collectif


Présentation de l'éditeur

Monstres à toute vapeur 8 histoires de créatures du folklore français teintées de steampunk pour les amoureux des étranges machines à vapeur. Steampunk ? Parfois traduit «futur à vapeur» ou «retrofutur», ce terme qualifie un genre littéraire né à la fin du XXe siècle, dont l’action se déroule dans l’univers industriel du XIXe. Le terme fait référence à l’utilisation de machines à vapeur dans une esthétique traditionnellement victorienne.

~~~~~~~~~~ Détails sur le produit

Broché: 194 pages ou Kindle 758 kB Editeur : Lune Ecarlate Date de sortie : 12 novembre 2014 Collection : Semitam Tenebris Langue : Français ISBN-10 : 2369760567 ISBN-13 : 978-2369760566 ASIN: B00PSGQP5K Dimension du produit : 15.2*1.2*22.9 cm Prix : 18.49 € ou 4.99 €(kindle)

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Biographie de l’auteur

Anthologie.

~~~~~~~~~~ Partenariats, forums et Lectures communes

Lecture en partenariat avec le forum Au cœur de l’Imaginarium et les éditions Lune Ecarlate.

~~~~~~~~~~ Mon avis:

Je me suis lancée dans ce recueil de nouvelles, appâtée par son quatrième de couverture « Monstres à toute vapeur 8 histoires de créatures du folklore français teintées de steampunk pour les amoureux des étranges machines à vapeur. » Mon enthousiasme sous le bras et du steampunk plein mes pensées je me suis donc jetée dans ma lecture. Déception n’est pas le mot le plus doux à en dire mais c’est hélas un peu ce qu’il en est ressorti d’un point de vue général. Je précise bien qu’il s’agit ici du contexte dans son ensemble et non d’un point de détail. Car si je peux targuer les auteurs d’une chose c’est bien d’avoir chacun une plume maîtrisée et fluide pour leur sujet. Leurs personnages manquent parfois un peu de profondeur mais sans que cela ne soit rébarbatif car bien souvent une simple relecture permet de déceler cet élément qui nous a échappé au premier coup d’œil et ainsi d’appréhender à sa juste mesure l’idée cachée de l’auteur. Pour exemple la nouvelle « Héloïse, à son avantage de Béatrice Ruffié Lacas » : Héloïse, jeune femme frivole et peu encline aux fêtes et soirées mondaines telles que les conçoit sa mère va devenir un être à part sous nos yeux sans que notre première lecture ne nous le signale vraiment. Relisez ces petits détails la concernant sur la fin, sa position face à la Seine ou son ressenti face à la ville lumière. Aux premiers abords vous êtes encore avec la jeune fille futile qu’elle vous a semblé être, notamment grâce à ses pensées de mariage et de frivolité, puis à la relecture vous devinez enfin sous la plume de l’auteur, ce secret, cette découverte importante et pourtant posée si tranquillement dans le récit qu’elle semble s’y fondre. Ce n’est que grâce à l’explication finale que le lecteur entrevoit toute l’horreur de la découverte et avec la relecture du passage qu’il en extrait aussi tout le penchant de l’auteur à la dissimulation. Autre nouvelle qui mérite peut-être un brin de relecture pour en soutirer tout le génie tactique et fantastique de l’auteur : « Trois balles, au commandement » est un joyeux mélange de fantasy et d’histoire. Comme le stipule le titre il s’agit d’un duel mais tactiquement parlant sa chute est magnifiquement et politiquement bien jouée. Le lecteur peut, de suite ou après un questionnement subtil trouver le fin mot de l’histoire et le rôle joué par chacun dans ce qui peut ressembler au final à une mascarade. Certains personnages ne sont là que pour le décorum mais d’autres ont une présence plus discrète et cependant importante pour cette fin que j’ai trouvée très bien amenée. Là encore l’auteur par une plume simple et directe nous mène où il le veut et la surprise est dirigée de mains de maître. Pourtant d’autres auteurs ont à l’inverse voulu accélérer le final pour le rendre plus actif mais en obtenant selon moi l’effet inverse à la lecture. J’aime les scènes d’action concises et bien détaillées et c’est pourquoi la nouvelle « Un chasseur sachant chasser de Doris Facciolo » m’a semblé un peu bâclée sur sa dernière ligne droite. L’auteur sait tout du long, d’une plume pleine de détails et de descriptions du contexte tant social qu’historique, nous poser une ambiance. Le personnage principal est frondeur, soucieux du détail et pointilleux dans son enquête, ce qui nous le rend intéressant à suivre pas à pas et nous conforte dans l’idée que l’auteur nous mène vers une finale aussi détaillée et passionnante dans son déroulement. Et là… c’est le drame !! La scène d’action finale est là, mais écrite dans un style beaucoup plus rapide, avec des actions enchaînées les unes à la suite des autres sans un moindre souffle, pour finir, enfin, sur un choc abrupt et inattendu. Cela aurait pu être un atout car le lecteur est alors obligé de suivre et de courir à la suite du personnage mais cette fin si brusque gâche pour moi le travail si pointilleux de l’auteur sur le reste de la nouvelle comme un manque de temps ou une envie de finir vite le trajet après avoir trop flâner sur le chemin. Mais ma déception majoritaire a surtout été pour ce manque cruel de steampunk dans ces nouvelles. Peu ou pas de vapeur et d’inventions, de mode victorienne ou de créatures surnaturelles, du moins hors du contexte mythes et légendes plus communs. Par contre une fois mis de côté cette petite frustration, j’ai pu constater que la partie « Monstres » du recueil était fort bien pourvue. Monstres de légendes comme la bête du Gévaudan pour « Un chasseur sachant chasser de Doris Facciolo », géant mythique et régional pour le bécut de « La dernière chasse d’Alceste Petibon » , autres créatures de légendes et de magie comme la tarasque, la dame blanche ou la vouivre dans « Légendes brisées de Catherine Loiseau », malbête et malédiction aussi avec « le grincement de la malbête de Marie Angel » et même des êtres féeriques dans « Trois balles, au commandement ». J’ai pu ainsi découvrir des légendes régionales ou en redécouvrir d’autres plus connues mais avec un œil différent. Car chaque auteur a su extraire ce qui était commun pour en ressortir parfois une nouvelle complètement étrangère. Telle « La dernière chasse d’Alceste Petitbon » qui va nous faire suivre cette poursuite au bécut, exemplaire rare du tableau de chasse de tout bon chasseur de créatures surnaturelles. Au travers des aléas de cette battue en compagnie d’Alceste, chasseur maladroit et pourtant chanceux dans son malheur nous allons assister à un événement dramatique de notre propre histoire tourné en dérision et amené de façon judicieuse par la plume humoristique de l’auteur. Rien ne nous laisse deviner au fil de l’histoire une telle fin. Et même si comme moi vous allez peut être avoir un doute à la lecture de certains indices, pas un seul moment vous n’oserez croire que l’auteur vous mène à cette apothéose historique et à l’origine ici bien digne d’une farce. Une nouvelle est cependant ressortie du lot dans ma lecture. Pour ce besoin qu’elle m’a laissé d’en connaître d’avantage non pas par manque de détails ou d’actions mais bien justement par son écriture qui se suffit à elle-même et qui en même temps nous emmène à la recherche de plus. Il s’agit de « La dame aux hiboux de Xian Moriarty ». Parce qu’avec sa manière d’être écrite comme une préquelle ou le pilote d’une série télévisée, elle vous donne une très bonne idée des aventures que peuvent vivre ses personnages atypiques et attachants. Mais aussi parce que les péripéties qu’ils vivent en seulement quelques pages, les descriptions faciles à suivre et entraînantes, le récit captivant, tout cela vous tient en haleine. Et si vous y rajoutez une malédiction, des armes modernes pour une ambiance plutôt Second Empire, des dirigeables ou autres inventions pour un petit air steampunk alors vous avez ce qui en a fait pour moi un coup de cœur. Donc oui j’ai été un peu déçue parce que j’en attendais du steampunk à outrance mais non je ne regrette absolument pas cette lecture qui m’a fait découvrir de nouvelles plumes très agréables chacune dans son style, toujours maîtrisées et peut-être de talents inégaux mais cependant là. C’est donc une anthologie à découvrir sans préjugé ou attente particulière, juste pour la détente et le dépaysement des contes et légendes ou histoires fantastiques qu’elle contient.

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