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Les petits mouchoirs de Cholet d'Isabelle Artiges


Présentation de l'éditeur:

Qui aurait pensé que la jolie Louise, petite provinciale timide, deviendrait cette jeune femme au caractère bien trempé et au courage sans faille ? Seul, Paul, médecin à l'élégance et au charme certains, a su déceler en elle ces qualités. La guerre déclarée, il sait la convaincre de le suivre sur le front. Séduite par l'homme et attirée par ce destin qui s'ouvre à elle, elle part au mépris des conventions et des remontrances familiales. Louise se verra alors confier des missions risquées qui la mèneront hors de France. Il faudra toute la force de la passion pour que résiste leur amour à la tragédie qui se noue autour d'eux.

~~~~~~~~~~ Détails sur le produit

Broché: 304 pages

Editeur : Editions De Borée

Date de sortie : 27 septembre 2013

Collection : Terres de femmes

Langue : Français

ISBN-10: 2812907843

ISBN-13: 978-2812907845

Dimensions du produit: 24 x 2 x 16 cm

Prix : 21.00 €

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Biographie de l'auteur

Isabelle Artiges est une femme esthète. Cosmétiques de luxe et mode sont ses choix professionnels ; piano et peinture, ses passions. L'écriture s'offre maintenant à elle avec bonheur au travers d'un premier roman prometteur.

~~~~~~~~~~ Partenariats, forums et Lectures communes

Lecture en partenariat avec le forum Au boudoir écarlate et les éditions De Borée.

~~~~~~~~~~ Mon avis:

Tout d'abord, en plus du résumé c'est avant tout la couverture même qui m'a attirée. Ce visage féminin aux yeux fermés et à l'air serein, ces mains gantées tenant une magnifique horloge grand siècle m'ont poussé à lie le résumé. Je m'attendais alors à du Jane Austen, quelque chose de contemporain et romantique sur fond d'histoire, un livre à la Scarlett O'Hara. Le quatrième de couverture m'a confirmé cette impression en parlant de destin de femme et de guerre, ici 14/18. Tout commence en 1907 aux 10 ans de Louise. C'est tout d'abord une ambiance sombre et triste qui nous accueille à la porte de ce roman avec le décès du père de note héroïne. Nous découvrons la vie de ces paysans du Limousin,dont est issue Louise, au travers du travail du père. Feuillandier l'hiver, aide à la fenaison et au battage l'été, il est régulièrement absent et seul le cérémonial du dimanche le rapprochait de ses femmes. Elles venaient alors le retrouver avec le déjeuner en marchant parfois des heures juste pour passer un peu de temps ensemble. Père de 5 enfants il ne restait à la maison au début de ce roman que les 2 petites dernières: Amélie 17 ans et Louise 10 ans. Les aînés étant mariés et installés. C'est donc dans cette atmosphère lourde et sombre de deuil que le destin de Louise va être bouleverser et voir son départ pour Paris. Les descriptions de la vie paysanne de cette époque sont vivantes et très bien documentées. Le quotidien de ces gens devient petit à petit le vote au fil de la lecture. De même, les sentiments de Louise sont mis en évidence, ses joies,ses peines lors de ces quelques jours qui précèdent ce départ imprévu. Car à cette époque c'est encore l'homme qui dirige la famille et qui décide pour toutes les femmes, mère, sœurs et épouse. Louise et sa mère n'auront d'autres choix que de suivre les directives de Jean le frère ainé devenu chef de famille. Son attachement à sa poupée qui a depuis longtemps perdu sa forme originelle nous ramène à des souvenirs d'enfance et j'ai ressenti un pincement au cœur devant sa détresse. Nous la retrouvons ensuite à Paris en 1914, au seuil de ses 17 ans. C'est L'âge des premiers émois et pourtant ce sont plutôt des rumeurs de guerre qui emplissent sa vie. L'assassinat de l'archiduc d'Autriche et de son épouse, et beaucoup plus proche celui de Jean Jaurès, tout cela fait désormais partie de son quotidien et on sent sa nostalgie du temps passé été e la petite maison du Limousin. L'auteure nous décrit avec soin les événements de l'Histoire avec un grand H au travers de celle de Louise. Le départ des hommes à la guerre, la réorganisation des femmes et des anciens, pour un temps qu'ils pensent tous très court, tout cela pour continuer à faire tourner les exploitations et les vies, tout y est décrit comme si vous y étiez. Louise se sent sacrifiée dans ce contexte historique trop jeune pour avoir connu l'amour et partager avec ses aînées le manque de l'être aimé, elle va devoir attende la fin du conflit pour espérer. Mais comment reviendront-ils ces fiers soldats partis la fleur au fusil et maintenant dans l'enfer de la guerre? Dans ces pages on sent bien cette mise hors du temps de ceux qui restent mais n'ont pas de liens directs avec les partis. Pour eux tout reste flou et seuls quelques changements parfois peu significatifs dans leur emploi pourraient les intégrer à cette autre population dans l'attente. On sent aussi poindre en Louise l'image et cette nouvelle génération de femme, réfléchie, de caractère. De celles qui une fois goûté l'indépendance financière et morale n'entendent plus la laisser s'échapper. Le monde évolue autour et avec Louise et nous en sommes les spectateurs assidus. J'aime son caractère têtu et cette sensibilité pour les petites choses comme ce petit mouchoir de Cholet qui prendra une place importante dans sa vie. Un jour lors de son travail de guichetière à la Gare du Nord, elle fait la connaissance de Paul, médecin, sur le départ pour la guerre il veut un billet pour Cholet afin de passer voir une dernière fois ses parents. C'est cette rencontre, anodine tout d'abord qui va déclencher de nouveaux bouleversements dans la vie de Louise. Car Louise veut vivre, se sentir utile, utile aux autres et à elle-même. Elle n'a que 18 ans et pourtant je trouve qu'elle a une vision très réaliste des événements du monde. Lorsqu'elle se décide à suivre Paul à la guerre, allant à l'encontre de sa famille, on hésite à louer son courage ou sa folie. Cette jeune fille mérite que l'on s'attarde sur son histoire et l'auteure a trouvé comment nous trainé à sa suite. La voici donc partie avec Paul et en passe de devenir infirmière de guerre. Son engagement dans la croix rouge internationale et son audace me font penser à une autre jeune femme intrépide dans une autre guerre, Lea Delmas de la bicyclette bleue. La même émotion me prend à la lecture de leur engagement, leur dévouement envers ces soldats blessés. Qu aurais je fait à leur place est la question qui me taraude et n'ayant aucune réponse, je continue à vivre l'aventure par procuration en les suivant, elles. Que d'émotions dans ces pages! L'attente, l'espoir et parfois la tristesse ou le soulagement de ne plus attendre encore et toujours cette liste morbide des disparus affichée chaque soir aux murs des mairies. Nous sommes à la veille de la grande bataille de Verdun et Louise, après un bref retour à Paris à sa vie de guichetière, est repartie avec Paul au front, pour lui, pour ces soldats et ces infirmiers qui se démènent nuit et jour. Elle a mûri notre petite Louise, ses grands yeux verts ne veulent plus se fermer devant les malheurs de la guerre. Elle aidera donc de son mieux, de tout son cœur. Ce cœur qui, petit à petit connaîtra d'autres émois grâce à Paul et c'est avec tendresse que nous suivrons les aléas de leur relation en ces temps troubles. Que deviendront-ils alors que la guerre continue, que leur dévouement les conduira à braver le danger en se lançant dans une mission dangereuse au travers de l'Europe et des lignes ennemies? Ce roman parle de courage,d'horreurs et de héros méconnus. À chaque page tournée je découvre ou redécouvre notre Histoire au travers des vie se Louise,Paul et tant d'autres. La guerre est une belle saloperie. Mais c'est bizarrement dans l'horreur que se découvre la noblesse des cœurs. Magnifique témoignage de femme au départ "normale" que la guerre et l'histoire auront fait évoluer. Merci à cette auteure pour cette émotion et ce témoignage poignant sur cette période affreuse mais pleine de héros méconnus.

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